one more light ; jake

c’est éternel, l’enfer.

les aiguilles en course folle, le temps passe pas.

sa semelle claque nerveusement le sol piqueté en voie lactée. elles n’ont pas bougées les tâches, jamais, depuis l’début. il les a compté plusieurs fois, une par une. les chiens des cages n’ont que ça à faire. s’aboyer dessus, se montrer les crocs, se mordre le bout du museau, s’arracher à la folie qui guette sans cesse les cellules crasseuses et leurs habitants. il tourne en rond anil, les viscères renversées du stresse qui lui détruit les organes. Il sait pas comment c’est là-bas, dehors, derrière les furieux remparts qui se sont dressés indéfiniment. il sait pas comme le monde est laid, comme l’univers tourne pas rond, comme les gens sont cons. mais la connerie humain l’importe peu. il veut sentir les rayons de la belle ambrée lui effleurer la chair, se délecter des douces bises en exquises caresses, embrasser sa liberté injustement assassinée. ils sortent du néant les visages des clébards de la société qui lui somment d’abandonner ses quelques mètres carré. bien évidemment, avec plaisir m’sieur. les mots s’écrasent contre ses lippes pincées. il reste silencieux. parce qu’ils sont fébriles, ils ont l’esprit fragile. le neftet, il se contente d’obéir, comme toujours, parfait petit soldat ballotté ça et là dans cet océan crasseux qu’il ne connait que trop bien à présent. son myocarde s’emballe et tressaille d’impatience. c’est le moment, c’est là, tout prêt de lui. ses doigts frêles s’ouvrent et se referment frénétiquement. il le sent, le chien galeux, il sent la fin toute proche. les échos ne lui parviennent plus tant l'appelle de l'extérieur est assourdissant. et enfin, le silence. elle est aveuglante la sphère mordorée lovée au creux de sa nébuleuse. il n'avance pas anil. il savoure l'absence des regards appuyés et des esquilles de voix indélicates douceur convoitée.
elle est là, la silhouette, un bras dans l'feu pour tirer son âme brisée des bouches ardentes d'un enfer qui n'était pas le sien. il sourit le neftet, d'un rictus si profond et si sincère qu'il s'en déboîterait presque la mâchoire. mais il ne dit rien. ses yeux scrutent avec délicatesse les traits tirés de son ami. mais il ne dit rien. sa cage thoracique ne se soulève plus en bouffées salvatrices, les poumons serré des émotions qui lui courent la poitrine. mais il ne dit rien. il l'enlace, jake, d'une étreinte soudaine, impromptue. il le serre dans ses bras avec l'envie de ne jamais le lâcher parce qu'il a peur anil, de la solitude, des hommes, de l'univers. et elles roulent, les larmes, elles déferlent sur son visage en un furieux torrent qui creuse des sillons imparfait sur ses joues rougit.

mais il ne dit rien.