A & E ❊ premiers pas au powell's city of books

premiers pas au powell's city of books

Aphrodite avait toujours adoré lire et ça depuis qu’elle était enfant, c’est comme ça qu’elle complaît ses moments de solitude. Elle lisait entre cinq à huit livres par semaine depuis que Kaleb l’avait quitté, elle comblait son manque affectif en lisant. Elle lisait aussi des contes et des légendes à Loïc, certes, il ne comprenait pas encore. Il s’endormait toujours après, elle était une maman attentionnée, encore plus depuis qu’elle était mère célibataire. Il était donc sept heures aujourd’hui, quand Loïc décida de se réveilla. Elle se demandait à l’heure qu’il était ce que Kaleb était en train de faire. Elle était jalouse d’Alicia sa femme. Oui, elle était jalouse, car elle avait droit à sa présence et aussi à lui parler, le toucher tout ce qu’elle faisait quand ils étaient encore un couple. Elle s’était enfermée dans une bulle depuis la séparation. La lecture était devenue son refuge, elle croulait sur les livres. Depuis quelque temps, elle avait mis la majorité des livres qu’elle achetait dans le grenier. Elle était donc décider de prendre de nouveaux livres, mais elle savait qu’elle devait les emprunter. Elle devait aussi en donner, car elle en avait beaucoup trop. Elle avait appris qu’une bibliothèque se trouvait sur Pearl District, la bibliothèque s’appelait « powell's city of books ». Elle avait mis des livres pour enfants et des romans, elle avait gardé tous ses livres sur l’architecture. Il était huit heures quand elle décida d’habiller le petit, il avait déjeuné et elle l’avait lavé. Elle lui mit un petit jean et un petit polo avec une veste assez chaude pour qu’il puisse aller dehors. Elle mit le petit dans sa poussette le temps qu’elle se prépare, elle opta pour un slim noir avec un chemisier et un perfecto. Elle était assez bien comme ça, elle partit après avoir mes bottines noires.

Il était neuf heures quand elle arriva devant la porte du « powell's city of books ». Elle poussa la porte à l’aide de la poussette du petit. Elle trouvait l’ambiance cosy et chercha une personne à qui donner les livres. Elle s’avança et aperçut une demoiselle qui était de dos, elle lui tapota sur le dos doucement et lui dit : « Bonjour, excusez-moi je viens vous faire don de nouveaux livres. ».

Codage par Libella sur Graphiorum

Comme tous les matins, Eleanor s’était réveillée vers sept heures. Une habitude chez la jeune femme, en tout cas, en semaine. Le week-end, elle s’autorisait quelques grasses matinées. Sauf lorsqu’elle travaillait aussi le samedi. En bref, c’était la routine. Elle se levait, prenait son petit-déjeuner, se préparait et allait bosser. Mais bon, elle n’avait pas un travail déplaisant. En tout cas, il ne l’était pas pour elle. Pour certains, travailler dans une bibliothèque, cela voulait aussi bien dire « s’ennuyer ». Mais non, pas du tout. Travailler dans une bibliothèque, ce n’était pas juste trier et ranger des livres pour Eleanor. Elle guidait aussi certaines personnes dans leurs choix, elle était en relation avec les écoles pour que les plus jeunes de la ville franchissent les pas de la bibliothèque et prennent plaisir à lire, elle accueillait les réunions d’un club de littérature… Bref, ce n’était pas seulement s’occuper des livres en eux-mêmes. Même si cela restait une grande partie du travail. Si vous saviez le nombre de personnes qui ne savent pas remettre un livre à sa place, vous en seriez étonné. De toute façon, lire, les livres en général, Eleanor avait toujours aimé cela. Les livres, c’était son petit plaisir, sa petite échappatoire lorsqu’elle était au plus mal et qu’elle souhaitait penser à autre chose.
Ce matin, elle s’était donc réveillée vers sept heures. Comme d’habitude, elle prit son téléphone en mains, afin de regarder si elle avait un sms ou quelque chose. Rien à signaler si ce n’était un message de sa mère. Cette fois-ci, sa mère se plaignait du fait que la jeune femme n’ait pas encore répondu à son précédent sms. Eleanor souffla. Elle allait encore devoir attendre pour la peine. Les relations avec ses parents n’étaient pas au beau fixe depuis trois ans, ce qui pesait énormément sur le moral de la jeune femme. Elle avait toujours eu l’habitude d’être proche d’eux, de tout leur raconter. Depuis trois ans, elle s’éloignait d’eux. Eux ne la comprenait plus et elle, elle avait bien du mal à passer à autre chose. En effet, ses parents lui reprochaient toujours d’être dans un « sale état » (d’après leurs mots) alors que « quand même, ça fait trois ans qu’il est décédé, c’est bon » (toujours d’après leurs mots). Mais non, ce n’était pas bon, justement. La jeune femme sortit finalement de ses pensées et s’activa un peu : elle allait finir par être en retard.

Fort heureusement, elle n’était pas arrivée en retard. D’ailleurs, le retard, elle ne connaissait pas Eleanor. Elle n’aimait pas être en retard, elle n’aimait pas non plus les personnes qui arrive tout le temps en retard. Ça a le don de particulièrement l’agacer. Il était déjà neuf heures environ, la belle faisait le tour de ses rayons, regardait si les livres étaient à leur place. Un temps après, elle sentit une petite tape sur son dos. Elle se retourna et aperçut une jeune femme ainsi qu’une poussette. « Bonjour… » qu’elle répondit tout en l’écoutant. Celle-ci indiqua qu’elle avait des livres à donner à la bibliothèque. « Oh, super ! » qu’elle lança dans un grand sourire. Effectivement, des dons de nouveaux livres, Eleanor n’allait pas dire non ! Les livres coûtaient tellement cher de nos jours. « Venez avec moi, on va retourner à l’accueil pour les déposer » lui indiqua-t-elle, en montrant le bureau de l’accueil d’un geste de la main. « Qu’est-ce que vous m’avez apporté de beau, dites-moi ? », demanda-t-elle, curieuse de savoir.

premiers pas au powell's city of books

Aphrodite était contente de retrouver l’ambiance d’une bibliothèque, mais ce n’était pas une chose aisée avec un enfant en bas âge. Même si Loïc était un enfant assez calme, elle savait qu’il n’allait pas pouvoir rester longtemps en place. Elle était dans son élément, elle admirait la bibliothèque, elle était magnifique. Elle passa une main dans ses cheveux, elle était un peu stressée. Elle avait peur que le petit récalme encore pour aller vagabonder dans toute la structure. C’était certain que pour lui, cela allait être un grand terrain de jeu. Elle était heureuse que la jeune rousse puisse lui répondre, elle était un peu nerveuse. Et bien entendu, Loïc commençait à s’impatienter, elle ne lui en voulait pas. Elle lui donna son doudou et sa sucette, pour le calmer. Elle donna les sacs à la jeune femme et lui dit : « Très bien, je vous suis, cependant excusez mon fils, il est un peu fatigué aujourd’hui … ». Elle se mit à rougir. Elle était toujours mal à l’aise quand Loïc était en train de faire des caprices, elle ne lui en voulait pas. Son petit bout de chou était en manque de son père, même qu’il n’avait pas de souvenir de lui. Mais comme Kaleb avait toujours été présent pour lui pendant les six premiers mois de sa vie et pendant tout le long de la grossesse. Son univers avait basculé quand Kaleb était parti, soit un an où elle avait un trou béant dans le cœur. Elle fut sortie de sa rêverie, par les paroles de la jeune rousse. Elle se mit à sursauter et lui dit : « Je vous ai amené des petits livres d’enfants et des romans en particulier des thrillers et quelques livres de philosophie. ».

Aphro’ commença à aider la jeune femme qui semblait contente d’avoir de nouveaux livres. Elle prit Loïc dans les bras qui lui demandait les bras. Chaque fois, qu’elle le regardait, elle voyait Kaleb, cela lui donnait à chaque fois des coups de poignard dans le cœur. Mais devant lui, elle se retenait de pleurer. Elle s’était toujours dit que si elle n’avait pas eu le petit, elle en aurait fini avec la vie. Elle avait envie de se changer les idées. Elle avait accroché tous ses souvenirs dans son cœur et sa tête, elle parlait tout le temps de son père au petit. Passons, elle revenue à la réalité en sentant un coup de pied de la part du petit. Il avait envie d’un livre qui était sur la banque d’accueil, il s’agissait d’un livre avec des animaux. Elle regarda la jeune femme et lui dit un peu gênée : « Je peux lui donner pour qu’il se calme un peu s’il vous plaît. ».

Codage par Libella sur Graphiorum

On n’allait pas se mentir, parfois, une journée à la bibliothèque pouvait être longue. Le pire, c’était les jours d’inventaire. Ces journées-là, Eleanor, elle les détestait. Compter chaque livre, vérifier que chaque livre – sauf ceux empruntés – est bien à sa place… Non. Pour autant, tout le reste, elle aimait bien. Alors, ça compensait. Présentement, Eleanor venait de se faire accoster par une jeune brune, qui semblait avoir des livres à donner. La jeune femme venait donc de lui demander de la suivre vers l’accueil. Son interlocutrice lui donna alors les sacs tandis qu’elle prit ensuite l’enfant qu’il l’accompagnait dans ses bras. Eleanor, les bras chargés des sacs de livre, commença donc à se diriger vers l’accueil. « Oh, ne vous inquiétez pas. Ce n’est qu’un enfant, on ne peut pas lui demander d’être silencieux tout le temps, dès qu’on en a envie… ». Eleanor sourit à la jeune femme. Oui, nous étions dans une bibliothèque, endroit où le silence est pourtant maître. Mais comme le disait Eleanor, on ne pouvait pas exiger d’un enfant d’être calme en toute circonstance. « Quel âge a ce petit ange ? », qu’elle demanda, poliment, sans vouloir trop s’immiscer pour autant.
Sur le chemin, Eleanor avait aussi demandé à la jeune femme ce qu’elle avait bien pu lui apporter comme livres. Des livres pour enfants, des romans – en particulier des thrillers –, des livres philosophiques… Beaucoup de choix et de diversité. Super ! Avec un peu de chance, Eleanor trouverait peut-être même un nouveau roman à se mettre sous la dent parmi tout ça. « Wow, ça en fait en tout cas ! Merci beaucoup pour ces dons, c’est vraiment très appréciable. » Elle posa les sacs sur le comptoir de l’accueil et passa derrière celui-ci. Derrière, elle commença à retirer quelques livres des sacs avant de fouiller dans les tiroirs d’un bureau. « Attendez juste encore quelques secondes, j’ai besoin de votre signature... », fit-elle en blaguant un peu. Pourquoi fallait-il que la jeune femme signe sur un registre ? Eleanor n’avait jamais vraiment compris l’intérêt de la chose. Mais bon, c’était la politique de la bibliothèque, elle n’en faisait pas les règles. Tandis qu’elle fouillait tant bien que mal dans ses tiroirs, Eleanor remarqua que la brune semblait... absente ? Elle semblait penser à autre chose, avoir la tête ailleurs. Eleanor se redressa doucement tandis qu’elle constatait que le registre cherché n’était pas à sa place. Bon sang. « Madame, vous allez bien ? », demanda Eleanor, d’un ton doux, légèrement inquiète. C'est surtout qu'à cette heure-ci, elle était seule à gérer la bibliothèque alors elle ne souhaitait pas qu'un souci arrive. Le petit garçon semblait s’impatienter un peu plus. Normal, à son âge. Sa maman repéra bien qu’il avait aperçut quelque chose qu’il souhaitait prendre en mains, ce qu’elle demanda. « Oui, bien sûr, pas de soucis. » Eleanor s’empara alors du livre et le tendit au petit garçon elle-même, tout en souriant. « Il est adorable, en tout cas ! ». Bon, et maintenant, il fallait qu’elle trouve ce foutu registre.

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Aphro regarda la jeune femme qui était son interlocutrice dans ce lieu qu’elle ne connaissait pas encore. Elle était jeune, elle devait être plus jeune qu’elle en tout cas. Elle passa une main dans ses cheveux pour que Loïc puisse arrêter de les tirer. Elle se mit à sourire à la jeune femme qui comprenait que le petit puisse faire du bruit : « Merci de votre compréhension en tous les cas. Il doit être un peu fatigué voilà tout. ». Elle sentait le regard de certaines personnes, sur elle et son fils. En réalité, la bibliothèque était vraiment silencieuse avant qu’elle puisse débarquer avec Loïc. Il commençait doucement à se calmer, elle était contente d’avoir pensé à la sucette et au doudou, elle le posa à nouveau dans la poussette et lui donna les deux indispensable et répondit à la jeune femme : « Il a 18 mois … ». Elle passa encore une main nerveuse dans ses cheveux, elle savait que son fils avait des besoins intenses depuis qu’elle était séparée de Kaleb. Elle ne lui en voulait pas le moins du monde. Aphro était en manque de l’homme de sa vie, mais elle s’efforçait devant son fils de faire bonne figure. Elle se mit à sourire à la bibliothécaire et lui dit : « Mais de rien, je me suis laissée un peu envahir, je préfère en faire don que devoir y jeter cela me ferait mal au cœur. ». Elle prit le papier et le signa. Elle sortit de sa rêverie et lui se mit à lui sourire : « Oui je vais bien excusez-moi j’avais la tête ailleurs. ». Elle observa son fils avec amour et tendresse, elle l’aimait pour deux, elle devait faire avec. Elle sourit quand la jeune femme lui donna le livre, elle regarda Loïc faire un sourire à la demoiselle. Elle sourit à son tour et dit : « Oui adorable, mais aussi très charmeur avec ces dames. Il a bien compris le truc. ». Elle se mit à rire en observant son petit qui était en train de regarder le livre.

Codage par Libella sur Graphiorum