so it's a funny story (ft.hollie)

it's a funny story
ft. @hollie edwards

"so you know how I stopped answering your phone calls and your text messages ? well hum, it's a funny story you see, you wouldn't even believe me if I told you. See, ha, funny !"

Tu es essoufflé, tes jambes te brûlent et tu sens d'ici les crampes du lendemain matin qui s'annonce. Alors tu imagines ton bain glacé dans ton esprit et tout le temps qu'il te reste en cette fin de matinée pour délier tes muscles. Après tout, c'est un dimanche et tu as prévu de te détendre au maximum surtout que ça fait plusieurs semaines que tu n'as pas mis les pieds à la salle de peur de croiser la blonde. Tu as littéralement abandonné ton poste à cause d'une femme et en plus, tu as menti à ton frère quand il t'a demandé le pourquoi du comment. C'est que tu fais une belle mauviette en ce moment. Tu ne ramasses plus de filles aux bars, tu passes la plupart de tes soirées seul à lire ou à te mater des films et bientôt t'auras le fameux pack de bière au lieu de pack de huit que tu exhibes fièrement depuis de l'âge vingt ans. Ta vie est sans dessus dessous, ton stress est monté en flèche depuis que tu ne boxes plus et tu t'es transformé en un parano qui change de direction sur le trottoir dès qu'il aperçoit une femme avec des cheveux blonds. C'est une catastrophe qui te retourne la tête, si bien que ton chien doit te barrer la route pour éviter que tu ne te prennes une voiture en pleine tronche alors que tu t'apprêtes à traverser la route sans même regarder autour. Le conducteur t'insulte et toi, tu ne le calcules même pas, tu baisses les yeux vers ton chien, Bunny, et te promets de lui offrir une friandise quand vous passerez en face de la pâtisserie pour animaux au coin de la rue.
Tu finis ta course devant ton café habituel et tu entres, tirant sur la laisse de ton chien qui rechigne préférant plutôt rester dehors plutôt que de subir la torture qu'est l'arôme de la fève torréfiée sur ses sens développés. Tu prends ta commande à emporter et fais un détour sur ta route de retour pour acheter à Bunny un cupcake ou un cookie spécial chien, selon ses envies. L'endroit est déjà surpeuplé de clients qui semblent jouer à la dînette avec leurs animaux. Creepy. Et bien sûr, tu dois attendre plus d'une demi-heure rien que pour voir le haut de la tête de celle qui prends les commandes. Tu aurais peut-être dû mieux prévoir ton coup, mais là de toute façon autant continuer, il n'y a rien à faire pour accélérer le processus. Enfin, c'est ce que tu penses avant d'apercevoir une jolie rousse affublée d'un tee-shirt rose propre aux employés qui te fait de l'œil. Alors tu lui fais du charme. Tu lui dédies un sourire en coin et l'accompagnes d'un clin d'œil malicieux avant de faire semblant de détourner ton attention vers quelque chose de plus passionnant et comme une pièce de théâtre dans laquelle tu as déjà joué des centaines de fois elle s'approche de toi. Tu brises la glace en quelques mots, la fait rire et le tour est joué, tu te retrouves en possession d'un cookie tout chaud pour ton chien qui ne prend même pas le temps de l'apprécier et l'avale en une bouchée.
Juste au moment où tu t'engages sur le chemin de ton appartement un "excuses-moi" haletant t'arrête sur tes pas et tu te retrouves en face de la rousse de tout à l'heure qui se passes une main rapide dans les cheveux avant de jouer avec une mèche du bout de son index et de t'offrir un sourire ingénu. "Hum, alors, je, c'est que, hum, voilà mon numéro, appelle moi si tu as un moment d'accord ?" Elle te tend ce qui ressemble à une serviette en papier sur laquelle est griffonnée des chiffres à peine lisibles. Tu tends la main pour attraper et accepter sa proposition quand ton regard croises des sourcils froncés appartenant à une blondinette que tu ne connais que trop bien.

— this is the sad story of two idiots.
(@bear matthews)

Dimanche. Ugh. Et du travail à faire pour le lundi en plus, si c'est pas génial. J'aurais aimé rester à la maison, à bosser, tranquille, avec ma petite tasse de café. Mais le destin n'a pas l'air d'avoir accepté mon plan parce que voilà que le router ne fonctionne plus et que, je n'ai plus de café. C'est la merde. Putain. C'est donc cheveux attachés en bun, les lunettes sur le nez, que je pars de l'appartement, comme si j'avais un train à prendre. Et j'ai presque oublié mon laptop. En plus faut que je finisse ce papier. Et je commence à courir dans les rues à la recherche d'un café qui propose: du café et le free wifi. Je marche un bon moment avant de trouver une enseigne où "free wifi" est inscrit sur la porte. Dieu merci, si je m'active, je peux toujours boucler ça le plus vite possible et retourner à mes plans. Plans qui signifient: netflix, cookies et café. Café all day, please. Je rentre, je passe commande, je m'installe et je commence à écrire. Les mots s'écrivent pratiquement tout seul, si ça c'est pas parfait. Si seulement ma vie pouvait être aussi simple. J'ignore ce qui se passe autour de moi, comme d'habitude. Ce qui importe c'est de finir ce papier et de l'avoir ready pour demain à la première heure. Je me lève, pour aller commander un muffin. Au chocolat svp. Je me ré-installe à ma table. J'écris. Je me lève, pour aller au toilettes. Je retourne à la table, où j'écris jusqu'à ne plus rien avoir en tête. Ce foutu papier m'aura littéralement tuée. De l'agitation autour de moi, mais, je suis bien trop occupée. Pourquoi devrais-je m'occuper du reste du monde sachant que je suis bien, dans ma bulle. Et puis, je finis par lever les yeux de mon écran, je regarde à gauche, à droite. Et mes yeux s'arrêtent, sur une tête que je ne connais que trop bien malheureusement. Juste son prénom me donne envie de me lever pour lui mettre des claques. Bear. Un texto, puis deux, et il a jamais répondu. Je me suis inquiétée mais comme il répondait pas, j'ai arrêté de tenter de texter. Et puis il a répondu, mais il était froide. Distant. Alors j'ai laissé tomber. Et puis, plus rien, plus un message, plus un appel. Un blanc. Un froid qui s'est installé. Une routine qui s'est cassée et putain, ça fait mal. Quand tu passes du temps avec quelqu'un, quand tu as quelqu'un dans ta vie qui te texte et t'appelle tous les jours. Et puis, qui arrête, sans raison. Je force pas, j'ai pas tenté de le recontacter. Peut-être parce que je suis trop fière aussi, celle saleté de fierté vous voyez. Mais là, le voyant draguer, je peux pas m'empêcher de froncer les sourcils et de croiser les bras, de mécontentement. Si j'avais eu des armes à la place des yeux, il ne serait plus de ce monde. Serait-ce de la jalousie? "Waouh." Parce que j'ai pas pu m'en empêcher, parce que c'est comme si je parlais à moi-même. Le salaud. Espérons que l'excuse soit bonne. Ou qu'il continue son chemin. Parce que je suis pas sûre d'avoir envie de cette confrontation, de cette discussion, ici. Surtout sous le nez de cette connasse rousse qui vient de lui filer son numéro? Mais je suis pas jalouse, je suis juste vexée. Enfin, mon ego est blessé, lui, en tout cas.

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ft. @hollie edwards

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Elle ne détourne pas le regard, les yeux revolver, la bouche pincée et une expression de dégoût aussi flagrante qu'un drapeau écarlate. Tu calcules tes options, un prendre tes jambes à ton cou sans un mot pour la rousse. Deux attraper la serviette tendue par la rousse et détaler comme un lapin avec Bunny sur tes talons. Trois soutenir le regard clair et meurtrier de la blonde et la laisser faire le choix pour toi. Quatre, trouver tes couilles que tu as visiblement perdues quelque part dans le bar après les railleries de ta sœur et prendre le taureau pas les cornes ou plutôt la blonde par les oreilles. Tu es un homme fort. Ouais avec un peu plus de fermeté et tu y croiras peut-être. T'as vraiment la tête ailleurs toi. C'est s'en doute pour ça que tu t'avances d'un pas décidé vers le café bistrot où est assise ta migraine personnelle faite femme. Tu respires un bon coup avant de l'aborder, un sourire confiant sur les lèvres et la rousse totalement oublié. Tu ne peux t'empêcher de la détailler du regard. Elle a l'air occupée, irritable et fatiguée. Exactement l'état d'esprit parfait pour engager une discussion qui promet déjà de se transformer en meurtre. Et comme si ce n'était pas assez Bunny, décide de faire des sienne et de se jeter sur elle. Oui, elle lui a manqué. Tu parles du chien, pas de toi. Toi, tu vis très bien ta vie comme elle est, tu n'as pas besoin d'une autre personne pour la rendre plus intéressante. Toute cette histoire de l'amour qui rend meilleur te donne juste des frissons, c'est vrai quoi. Pour une vie dorée, il faut une famille pas casse couille, du fric et du sexe. Et ça tu en as plus qu'il n'en faut, quoique la pénurie de sexe ces derniers temps commence à se faire sentir surtout quand ton corps réagit au quart de tour en ayant la princesse sous les yeux. Il n'a pas eut le mémo qu'elle n'était plus au menu. D'ailleurs, la princesse a finalement réussi à se débarrasser de ton cabot. Tu attrapes la chaise en face d'elle, baisse l'écran de son ordinateur, jusqu'à le fermer complètement, puis la fixe du regard. Elle a vraiment l'air d'avoir besoin de dormir et sa peau semble plus pâle que d'habitude. "T'as raté ta séance chez le coiffeur et pour ton soin de la semaine princesse, t'as une tête à faire peur." Les mots sortent goguenards alors que tes sourcils eux sont froncés d'inquiétudes. Tu n'aimes pas la voir dans cet état et ça, ça en dit long sur ce que tu ressens.

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(@bear matthews)

L'envie de lui me lever pour lui envoyer mon café à la gueule ne manque vraiment pas. C'est pas le fait d'avoir été zappée le problème, c'est le fait de ne pas savoir pourquoi? Pas qu'il me doive quelque chose, à vrai dire je m'en cogne, je n'en ai pas grand chose à foutre. C'est rester là, comme une conne, à me demander mais putain, qu'est ce que j'ai pu faire? C'est pas que je sois amoureuse. Pas du tout, c'est juste que je me sens mal parce que j'ai l'impression d'avoir merdé alors que ça se passait bien. Et d'un jour à l'autre, plus rien. Mon visage se détend et je me remet à mon écriture, bien que relevant le regard de temps en temps. Et je le vois s'approcher, au bout d'un moment, alors je repose mes yeux sur ce que je fais pour faire genre que j'en ai strictement rien à foutre. Jusqu’au moment où je me fais sauter dessus par un chien. Pas n'importe lequel, celui du blond bien évidemment. J'adore ce chien quand même, il me manque. Surtout que je n'ai aucun animal à la maison. Du moins, aucun à déclarer depuis le dernier soir où Bear est venu à la maison. Mais ça, c'est un autre type de chien. Bunny, c'est le genre de chien adorable, lui. Je lui fait quelques petites caresse jusqu'à ce qu'il me lâche et je me concentre de nouveau sur mon travail. Parce que j'en ai rien à foutre de savoir que Bear est là. Et que, du coin de l’œil, je le vois s'installer en face de moi. Et baisser l'écran de mon laptop. Évidemment. Il va parler et encore tout gâcher, comme à son habitude. Parce que Bear, il est fidèle à lui même. Je lève les yeux vers lui alors qu'il prend la parole. "T'as raté ta séance chez le coiffeur et pour ton soin de la semaine princesse, t'as une tête à faire peur." Et la remarque s'écrase sur ma gueule. C'est pas ça, j'ai l'habitude. Pas que je m'attende à ce qu'un jour il me dise que je suis jolie. Je m'en cogne, totalement même. Tout comme je ne lui ferais jamais de compliment non plus après tout. Après c'est vrai, j'ai une tête à faire peur. Je manque de sommeil parce que j'ai travaillé, trop travaillé même. Surtout ces dernières semaines, pour me remplir la tête, pour penser à autre chose qu'au fait que je me retrouve là, comme une pauvre conne abandonnée sur un autoroute. Je soupire et c'est magistralement, avec beaucoup de grâce et de dignité que, les seuls mots qui sortent de ma bouche sont... "Mais vas te faire foutre Matthews." Je ne sais pas si ça se voulait humoristique de sa part mais ses sourcils sont froncés et moi, je croise de nouveau les bras, pas très décidée à parler. Encore moins à m'expliquer. Parce que moi, je n'ai rien à dire, je n'ai rien à me reprocher. Non pas que je l'avais pris pour acquis dans cette relation. Sauf que, même si je n'ai pas envie de discuter, ma bouche ne coopère pas trop et les mots qui sortent de ma bouche se veulent froids. "Tu veux quoi?" J'aurais pu continuer, mais je me suis arrêtée. Moment de conscience? T'as envie de baiser alors t'as décidé d'arrêter cette sorte de grève que tu mènes, en me voyant là, seule, assise dans un coin. C'est ça?

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[i][color=#cc9933]Hollie[/color][/i]

it's a funny story
ft. @hollie edwards

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Elle enrage. Tes mots ont déclenché une réaction en chaîne qui t'a littéralement explosé a la gueule. Tu ne sais pas comment réagir à son élan de colère. Tu ne t'y attendais tout simplement pas. Tu regardes autour de toi la réaction des personnes installés aux autres tables évitant le plus longtemps les yeux accusateurs de la blonde. Plusieurs semblent impatients de te voir réagir, d'autres semblent tout simplement dans un autre monde insensible à leur entourage. Ton cœur lui palpite intensément dans ta poitrine et malgré les choix qui se dessinent devant toi tu sais qu'il n'y a qu'une seule façon d'arranger les choses. Elle te manque et l'éviter n'a pas servi à grand chose au final juste à rendre les choses plus difficiles pour toi. Tu ne fais pas dans la difficulté ni dans la prise de tête alors tu laisses tomber ton sourire narquois et plonges tes yeux dans ses magnifiques prunelles bleues si pleines de ressentiments. Tu attrapes sa tasse de café et la finis en à peine quelques gorgées. Le café est tiède, noir, corsé et tout aussi amer que l'ambiance qui vous entoure. Tu poses le verre les yeux toujours rivés dans les siens avant de passer une main lourde sur ton visage et te réinstaller plus confortablement sur ton siège allongeant les jambes pour prendre les siennes en étaux entre tes mollets, mais laissant assez d'espace pour qu'elle ne le sente pas avant de bouger ses pieds. "Tu veux quoi?" Ses mots résonnent encore dans tes oreilles, un écho qui chamboule tes pensées et qui impose une réponse tout aussi forte. Une hargne qui t'attire et déchaîne en toi quelque chose que tu pensais avoir enfouie à jamais. Une passion qui ne correspond pas au rôle que tu es supposé jouer, mais qui résonne si profondément que tu ne peux que t'y plier alors tu le fais. Tu déposes les armes et c'est comme si un poids était enfin soulevé de tes épaules tirant au même moment tes lèvres vers le haut pour offrir à ta voisine un sourire sincère. Tu prends rapidement les affaires qu'elle a éparpillées sur la table, les rangeant efficacement dans son sac puis tu attrapes sa main d'un geste hâtif, l'enserrant de tel manière qu'elle ne puisse se défaire de ta prise tout en restant doux. Tu la brusques, tu le sais bien, mais ce n'est pas une discussion à avoir dans un café en vous donnant en spectacle. Et puis elle à surtout l'air d'avoir besoin de sommeil plus que d'une autre tasse de café. Gardant sa main dans la tienne, tu te lèves avant de sortir ton portefeuille pour déposer plusieurs billets à la va-vite, passer son sac sur ton épaule et prendre la laisse de Bunny. Tu diriges une fois de plus ton regard vers ta blonde. "Je veux te mettre au lit. Beast à l'air plus frais que toi le lendemain d'une cuite." Puis tu ajoutes avec un clin d'œil malicieux "Tu sais bien que ça ne m'embête pas de le partager avec toi Princesse. Allons-y."

@Hollie Edwards

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(@bear matthews)

Il m'énerve, sérieusement. Il m'a jamais énervée comme ça mais là, ça me soule. Je crois que c'est parce qu'il m'a zappé et que là, il fait semblant de rien. Et que j'ai pas de réponse à mes questions et ça doit être ça qui m'énerve le plus en fait. Parce que sinon, je l'adore. Et je crois qu'il faudrait même pas parler de lui de manière négative, je serais du genre à péter un plomb. Mais là, j'me suis sentie tellement mal, je me suis tellement demandé ce que j'avais pu faire que j'ai pas envie d'être agréable avec lui et pourtant, il a probablement une bonne excuse mais tant que je saurais pas, je serais énervée contre lui. Surtout après l'avoir vu draguer l'autre rousse. Je capte pas sur le moment, mais il a commencé à ranger mes affaires, m'a attrapé la main et comme une conne, je me lève et je le suis une fois qu'il a finit de ranger le bordel que j'avais éparpillé sur la table. Lui aussi, pourquoi? Pourquoi il agit comme ça? Il m'ignore et après il m'attrape par la main pour qu'on dégage? Mais je suis quoi moi, un jouet? "Je veux te mettre au lit. Beast à l'air plus frais que toi le lendemain d'une cuite." Il me jette un bref coup d’œil. Et inutile de préciser que ce genre de remarque, même si je la sentais venir, ne me donne pas plus envie d'être l'adorable blonde qu'il connaît d'habitude. Après, c'est de ma faute, j'ai pas beaucoup dormi, je me suis changée les idées en travaillant pour éviter de penser à lui et au mal que cette distance avant pu créer. "Tu sais bien que ça ne m'embête pas de le partager avec toi Princesse. Allons-y." Ah là, non. Et pourtant, sur ces mots, il me traîne dehors. Et moi, comme une bête fille, je le suis et en réalisant ce qui est entrain de passer, je m'arrête d'un coup, refusant de le suivre. Mais il se fou clairement de ma gueule en fait. Je le fixe et les premiers mots qui sortent de ma bouche se veulent franc, sec et pas très agréable. "Mais lâche moi!" Je soupire. Parce que je veux qu'il me lâche et que je suis énervée contre lui. Et qu'il n'a pas le droit de me faire un coup comme ça. Je suis rancunière, alors, au lieu de laisser couler, je m'énerve encore plus et je sais qu'il va pas comprendre. Et je me sens un peu obligée de lui expliquer pourquoi j'ai pas envie de le suivre. "T'as pas le droit de disparaître et puis de revenir et d'essayer de me mettre dans ton lit. Même si c'est pour dormir." Parce que pour dormir on sait tous ce que ça signifie et cette fois, non, ça se passera pas comme ça. Et puis, même si il a raison, même si je déraille parce que je manque trop de sommeil, non. Et puis c'est pas comme si j'avais pas de lit chez moi. Je pourrais récupérer mes affaires et repartir de l'autre côté mais non, je reste plantée en tirant la gueule. Ouais, une vraie meuf, là y'a aucun doute.

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[i][color=#cc9933]Hollie[/color][/i]

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ft. @hollie edwards

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Dans un premier temps, elle te suit docile, étourdit, ahurie. Et puis elle s’arrête brusquement et te lance ses accusations au visage. Tu ne sais que trop bien que tu as merdé, mais tu n’essayes pas de coucher avec elle pour une fois, tu veux uniquement la faire dormir, aller lui chercher à manger et ensuite avoir une discussion de vive voix. T’expliquer avec elle. Tu n’es pas lâche en général, mais tu as vraiment peur d’avoir tellement mis le bazar dans votre relation qu’elle refuse même d’entendre tes explications après plus d’un mois sans nouvelles. Tu serres les dents devant sa résistance. Tu savais que ça ne serait pas facile de lui faire faire ce qu’elle ne veut pas et ce qu’elle est trop fière pour faire, mais tu ne baisses pas les bras. Toujours avec son sac sur ton épaule, la laisse de Bunny à la main et les doigts d’Hollie dans ton autre main, tu te retournes vers la blonde plongeant tes yeux dans les siens, tu veux qu’elle voit à travers toi, plus loin que ton corps recouvert de sueur et tes cheveux en bataille. Tu veux qu’elle comprenne juste en lisant dans tes prunelles que tes intentions sont pure, mais tu sais que tu trop chamboulé le lien que vous aviez pour qu’elle fasse confiance en son instinct quand il s’agit de toi. Alors tu avales ta salive et pour une fois tourne plusieurs fois ta langue dans ta bouche avant de l’ouvrir. Tu mouilles tes lèvres avant de finalement lui dire d’une voix plus sure que tu ne l’es toi-même. « Écoute Princesse, je dois faire rentrer Bunny pour qu’il puisse boire, et je dois aussi prendre ma douche et faire à manger. Pendant ce temps, tu utilises mon lit pour rattraper ton sommeil. On mangera quand tu te réveilleras, il faut qu’on parle et je préfère qu’on ne le fasse pas en public. » Tu la fixes un long moment attendant sa réponse. Tu sais que rien n’est joué et qu’elle peut changer d’avis en un rien de temps. Elle est comme ça, elle ne te laisse aucun moment de répit. Elle fait vibrer ton corps et ton cœur répond de plus en plus à sa présence. C’est nouveau, exaspérant et euphorisant. C’est ton cœur et ton esprit qui se heurtent à un mur qu’ils n’avaient pas vu venir. C’est ton corps qui réagit à un regard, une parole, un baiser. C’est être libre et être emprisonné. C’est un tout et son opposé. Une contradiction qui te laisse hésitant, une indécision qui ne te correspond pas et un chemin que tu n’as jamais traversé avant.

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(@bear matthews)

Il me tient toujours la main, au lieu de crier de me lâcher j'aurais pu simplement lui lâcher la main et récupérer mon sac pour repartir dans l'autre direction, je suis vachement conne parfois. Pourtant, je sais pas ce qui m'empêche encore de le faire. Je crois que c'est ses yeux qui me fixent là. Son regard plongé dans le mien. J'suis foutue. Bravo, merci. "Écoute Princesse, je dois faire rentrer Bunny pour qu’il puisse boire, et je dois aussi prendre ma douche et faire à manger. Pendant ce temps, tu utilises mon lit pour rattraper ton sommeil. On mangera quand tu te réveilleras, il faut qu’on parle et je préfère qu’on ne le fasse pas en public." Donc, il faut qu'on parle mais il veut pas le faire tout de suite? Devinez qui va se faire jeter? De manière officielle. Toute façon, après un silence aussi long, c'est ce qui est sur le point de me tomber sur le nez. Même si techniquement je me suis faite ghoster, ce qui revient un peu au même en fait et je l'avais déjà compris de toute façon. Je suis même pas sûre d'avoir envie d'entendre ce qu'il veut me dire. Pour entendre les mots que j'ai redouté entendre ces dernières semaines: that was fun, you are fun but that thing between us is over, bye, bah non merci. C'est l'ego qui en prend un coup. L'ego ou le cœur. Même si y'a trop d'arguments là: dormir, manger... Parler je sois pas sûre que ça en fasse partir, parce que bon, si il veut pas le faire en public, ça veut tout dire. "Ouais, si tu veux." Et on est reparti pour bouger jusqu'à l'appartement sans que je dise un mot. Puisqu'il veut pas parler maintenant, je pense qu'on a rien d'autre à se dire jusqu'au repas. On dirait un vieux couple en fait. La nana qui tire la gueule jusqu'à ce que son mec lui apporte de la bouffe, là elle rale plus, bien évidemment. Sauf que c'est pas mon mec mais le principe est le même au final. Et moi, je suis partie pour faire la gueule jusqu'au moment où j'aurais un peu de franchise venant de lui. Il me connaît, il sait bien que je suis contrariée et rancunière. Je le laisse donc me traîner jusqu'à son flat même si le cœur n'y est pas vraiment.

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[i][color=#cc9933]Hollie[/color][/i]

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ft. @hollie edwards

"so you know how I stopped answering your phone calls and your text messages ? well hum, it's a funny story you see, you wouldn't even believe me if I told you. See, ha, funny !"

Tu déposes la seconde assiette sur la table. Tes cheveux sont encore légèrement mouillés après la douche que tu as prise et Bunny est étalé de tout son long sur le sofa du salon, prenant ses aises pour une sieste. Tout est prêt pour passer à table et Hollie est toujours assoupie dans ton lit. Ses affaires traînent sur l'autre canapé et tu as branché son ordinateur après qu'elle est fermée les yeux pour qu'elle puisse travailler plus tard. Tu es même sortie chercher de la glace à la menthe et une tarte au praliné pour le dessert. Maintenant, il s'agit juste de réveiller la blonde. Tu es anxieux. C'est rare. Toi qui ne te prends pas la tête, qui laisse les choses couler et qui préfère passer à autre chose plutôt que de t'attarder sur une personne avec qui, au final, tu n'as passé qu'un mois sans être sérieux, sans chercher de relation. Et te voilà, à te plier en quatre pour te faire pardonner. Tu es impulsif parfois et franchement assez con pour l'avoir laissé sans un mot. Tu n'aurais d'ailleurs pas fait le premier pas si tu ne l'avais pas vu à travers la vitre de ce café. Mais tu as su, au moment même ou son regard a croisé le tient aujourd'hui que tu avais fait une énorme erreur et qu'elle te manquait plus que tu ne voulais bien te l'avouer.

Appuyé sur le chambranle de la porte, tu regardes la blonde endormie dans ton lit. Ses cheveux éparpillés sur ton oreiller, sa face, aux traits rendus doux par son sommeil, ses lèvres si roses qui appellent les baisers. Tu as envie de prendre une photo d'elle, pour une fois qu'elle n'est pas en mouvement, si paisible dans un endroit qui t'appartient. Tu te sens possessif. Et ça te tire un sourire. Tu sors ton portable de ta poche et te permets de prendre un cliché de la jeune femme que tu mets rapidement comme fond d'écran. Tu t'avances vers le lit sur lequel tu t'assieds puis tu passes une délicatement le bout de tes doigts sur sa pommette, une caresse légère pour la réveiller en douceur. Lourdement endormie, Hollie tourne son visage vers toi, les yeux toujours fermés, elle est toujours dans les bras de Morphée. Alors tu appelles son prénom en secouant légèrement son épaule. " Hollie, princesse, réveille-toi " Un gémissement sort de ses lèvres, mais elle ne semble toujours pas décidée à sortir de ses songes. Alors d'une voix plus ferme, tu appelles encore son nom, caressant son bras après l'avoir secoué à plusieurs reprise. Quand elle ouvre enfin ses yeux clairs, tu lui souris malicieusement et lui annonce " Tu devrais aller te passer de l'eau sur le visage rapidement, j'ai faim et je suis capable de finir la tarte à la praline tout seul sans t'en laisser une seule part. Dépêche toi, je t'attends dans la salle à manger "

Assis contre ta chaise, tu regardes la blonde s'installer à ta table. Elle te lance un regard noir qui n'enlève rien à ta bonne humeur, elle est là, elle n'est pas partie après s'être réveillée et c'est un point pour toi dans cette confrontation qui s'annonce délicate surtout face à ton manque de tact légendaire. " Je t'en pris sert toi, je pense que ce serait mieux que tu manges pendant que je m'explique, je sais à quel point tu es grognon quand tu as le ventre vide. "

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(@bear matthews)

Dormir. Probablement un de mes passe-temps préférés. Sauf que là je sais pas comment j'ai fait pour m'endormir. Je suis tellement énervée contre Bear que je n'arrive clairement pas à comprendre. Et pourtant, j'ai dormi. Dans son lit, seule. Je ne saurais dire combien de temps. Je suis juste tombée dans les bras de morphée et c'est Bear, me secouant l'épaule, qui commence à me réveiller. "Hollie, princesse, réveille-toi!" Y'a quand même plus agréable comme réveil, j'ai l'impression d'être un sac. Entrée le conscient, l'inconscient, le rêve et la réalité, j'avoue avoir du mal à ouvrir les yeux. J'entends mon prénom, plusieurs fois, j'entends sa voix et j'ai peur de me réveiller parce que je sais pas si c'est le manque de sommeil qui me fait délirer ou si il est simplement dans mon rêve. Je finis par légèrement ouvrir les yeux, battre des paupières avant de le voir et de comprendre que c'était pas un rêve. Il me faut quelques instants pour me remémorer le début de ma journée, le café où je suis tombée sur lui draguant une rousse, ma crise dans la rue. Et puis, je me souviens, j'ai les yeux ouverts et lui me fixe. "Tu devrais aller te passer de l'eau sur le visage rapidement, j'ai faim et je suis capable de finir la tarte à la praline tout seul sans t'en laisser une seule part. Dépêche toi, je t'attends dans la salle à manger." J'avoue même avoir du mal à sortir du lit et pourtant, je prend la direction de la salle de bain, je me rafraichi, j'ai limite envie de prendre une douche, vous savez ce sentiment de vous sentir sale après une nap ou carrément une nuit de sommeil? Je suis à moitié réveillée et pourtant, je sais où je dois aller. Je connais cet appartement par cœur, sur le bout des doigts, comme si je n'étais jamais partie. Et je redescend à la cuisine. La tête est prête et une des chaises n'attends que moi. Regard noir, toujours cette envie de m'énerver sur lui, je finis par céder et par m'asseoir. Et j'ai faim, bon sang, j'ai tellement faim. Je pourrais manger une vache tellement j'ai faim. Pas glam mais bon, pour le glam aujourd'hui, on repassera. "Je t'en pris sert toi, je pense que ce serait mieux que tu manges pendant que je m'explique, je sais à quel point tu es grognon quand tu as le ventre vide." J'ai pas encore pété un mot depuis mon réveil. Je me sers, je commence à manger et puis je repose le regard sur Bear, toujours impatiente de savoir ce qu'il doit me dire. Mais ça ne doit pas être si important, sinon il n'aurait pas attendu. Après avoir avalé une part, fourchette toujours en main, les premiers mots qui sortent de ma bouche font part de ma demande d'explication. "Alors?" Rien, pas un mot de plus, juste un "alors?" parce que je veux savoir pourquoi il joue avec mes pieds ainsi. Je veux savoir pourquoi il me ghost pour m'inviter à manger par la suite.

Code:: [i][color=#993333]Bear[/color][/i]
[i][color=#cc9933]Hollie[/color][/i]